Voici la citation du Capitaine Paul Triquet pour la Croix de Victoria
Capt Paul Triquet
Casa Berardi, Italie
Le 14 décembre 1943
Le Royal 22e Régiment
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Paul Triquet est né à Cabano, Québec, le 2 avril 1910. Il étudia à l'Académie de Cabano, puis suivit des cours du soir pendant six ans à Québec. Pendant ses études, il fit partie du Corps des cadets de Cabano, mis sur pied et entraîné par son père. Il s'intéressa donc vivement à la formation militaire dès son jeune âge. Il s'enrôla comme soldat dans le Royal 22e Régiment le 3 novembre 1927 et fut promu rapidement. L'exploit qui lui valut la Croix de Victoria fut décrit comme un éclair de bravoure. Ce même exploit lui valut également une décoration de la France, soit celle de Chevalier de la Légion d'honneur. En 1947, il quitta l'armée active après vingt-deux ans pour devenir gérant régional des ventes d'une compagnie de produits forestiers, à Québec, jusqu'en 1951, année où il se joignit à l'armée de réserve en qualité de commandant du Régiment de Lévis. En 1954, il fut promu au poste de colonel du 8e groupe de la milice. M. Triquet prit sa retraite en Floride. Il mourut le 8 août 1980 et il fut inhumé à Québec.
Citation
«Pour ses qualités de chef et son exemple remarquable.
La prise du carrefour clé sur la principale voie Ortona-Orsogna reposait entièrement sur celle du hameau de Casa Berardi. Les Allemands avaient transformé cet endroit et un ravin situé en face en des centres de résistance extrêmement bien défendus par l'infanterie et les chars d'assaut.
Le 14 décembre 1943, la compagnie du Royal 22e Régiment du capitaine Triquet, appuyée par un escadron de régiment blindé, se vit confier la tâche de traverser le ravin et de prendre Casa Berardi. Des difficultés se présentèrent dès le départ. Le ravin était fort bien gardé et en s'en approchant, la compagnie fut attaquée par des rafales de mitrailleuses et de mortiers. Tous les officiers et la moitié des soldats de la compagnie furent tués ou blessés. Faisant preuve d'un mépris superbe pour l'ennemi, le capitaine Triquet s'affaira à regrouper les survivants et à les encourager en leur disant: «Ne vous occupez pas d'eux, ils ne savent pas tirer.» Enfin, lorsqu'il constata l'infiltration de l'ennemi de tous les côtés, il cria: «Il y a des ennemis devant nous, derrière nous et sur nos flancs. Il ne reste qu'une place sans danger, soit vers l'objectif.» Il se précipita en avant et, avec ses hommes derrière lui, il vainquit la résistance de l'ennemi. Au cours de cet assaut, quatre chars furent détruits et plusieurs positions ennemies de mitrailleuses réduites au silence.
Luttant contre une défense acharnée et sous un tir nourri, le capitaine Triquet et sa compagnie, en étroite collaboration avec les chars d'assaut, se frayèrent un passage jusqu'à ce qu'ils atteignent une position à la lisière de Casa Berardi. À ce moment, la puissance de la compagnie était réduite à deux sergents et à quinze soldats. En prévision d'une contre-attaque, le capitaine Triquet se mit rapidement à la tâche de former, avec sa poignée d'hommes, un périmètre défensif autour des chars d'assaut qui restaient , puis fit circuler le mot d'ordre : «Ils ne passeront pas.» Les Allemands menèrent presqu'immédiatement une contre-attaque appuyée par des chars d'assaut. Ignorant le feu nourri, le capitaine Triquet était partout à la fois, encourageant ses hommes, dirigeant les opérations et, en utilisant tout ce qui lui tombait sous la main, il abattit plusieurs soldats ennemis. Cette attaque et les suivantes furent repoussées et se soldèrent par de lourdes pertes. Contre toute attente, le capitaine Triquet et son petit groupe tinrent bon jusqu'à ce que le reste du bataillon s'empare de Casa Berardi et leur vienne en aide le lendemain.
Tout au long de cet affrontement, le capitaine Triquet fit preuve d'un courage et d'un entrain hors du commun sous un tir nourri. Partout où la situation était la plus précaire, on pouvait l'observer en train de lancer des cris d'encouragement à ses hommes et d'organiser la défense. Son mépris absolu du danger, son entrain et son sens du devoir inlassable furent une source d'inpiration intarissable pour ses hommes. Ses talents tactiques et ses qualités de chef leur ont permis, quoique réduits à une simple poignée en raison des pertes, de poursuivre leur marche contre une résistance farouche et de conserver leur avance en dépit de contre-attaques résolues. On lui doit donc la prise de Casa Berardi et l'ouverture de la voie pour l'attaque du carrefour vital.»
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The London Gazette, le 6 mars 1944
Sujet: citation du capt Triquet Vc 
Mar 14 Mar - 19:57
