En avril 1942, le général de Gaulle demande la création d'un commando français de 400 hommes. Début de trois mois d'entraînement intensif et de la préparation au débarquement. Les Royal Marines ouvrent les portes de l'école des commandos aux volontaires de la 1ère compagnie de fusiliers marins, premiers et seuls étrangers admis à cet honneur, rejoingnent l'école de combat d'Achnacarry pour une formation impitoyanle de trois mois au terme desquels la moitié d'entre eux se verront remettre le béret vert (sur 400 hommes, que 177 français sont coiffés du béret vert).
Réunis autour du lieutenant de vaisseau Kieffer et de ses émules, surentraînés après la formation à la dure d'Achnacarry et le temps des raids, les premiers fusiliers commandos attendaient le retour au pays. Le 6 juin 1944 à l'aube, ils foulent enfin sous une pluie de balles le sol de leur patrie...
A l'aube du 6 juin, à l'extrême du dispositif allié, sur la plage de Sword, les hommes du 1er bataillon de fusiliers marins commandos, avec à leur tête le lieutenant de vaisseau Kieffer, (Philippe Kieffer est né à Haïti dans une famille française d'origine alsacienne.Officier de réserve interprète et du chiffre (ORIC) de la Marine nationale, sur le cuirassé Courbet , il participe à la bataille de Dunkerque. avant de répondre à l'appel du général de Gaule et de rejoindre les Forces navales françaises libres (numéro matricule: 13 FNFL 40).Très impressionné par les méthodes et les succès des commandos britanniques, il souhaite constituer une unité française de ce type. Dès le printemps 1942, il rassemble sous ses ordres une vingtaine de volontaires dans les environs de Portsmouth. Ces hommes formeront la Troop 1 des Bérets verts français. Promu lieutenant de vaisseau, puis capitaine de corvette à la veille du débarquement, le commandant Kieffer débarque en Normandie à la tête de ses hommes du 1er bataillon de fusiliers marins commandos, et, est deux fois blessé dès les premières heures des combats, le 6 juin.) s'élancent, parmi les premiers, à l'assaut des plages de Normandie, dans ce qui s'annonce comme la plus audacieuse opération amphibie de la Seconde Guerre Mondiale. Ces 177 Français font partie du commando n°4 du lieutenant-colonel Dawson.
Si pour les britanniques, il s'agit de venger leurs frères d'armes tombés a Dieppe, por les hommes de Kieffer, en revanche, c'est une autre affaire. En ce jour où se joue la libération du pays, leur présence prend un carastère singulier. Ils sont non seulement les premiers française en uniforme à combattre les allemands sur le sol de France depuis la défaite de 1940, mais aussi les seuls parmis les 200 000 hommes que compte débarquer le haut commandement allié le jour J. Cette fois, il faut rester ou mourir.
"Vous allez être les premiers soldats français à casser la gueule aux boches en France même"
En débarquant à 500 mètre à l'ouest de Riva-Bella aux premières heures du jour le commando Kieffer a pour objectif a prise d'assaut du central téléphonique et du casino de Ouistreham.Pour arriver à leurs fin, les béret vert se doivent de réduire l'intégralité du système de fortifications de la plage en le prenant à revers. Le casino (rasé et remplacé par un blockhaus) représente à lui seul une véritable forteresse défendue par une artillerie conséquente (2 pièces de 50mm, 1 canon de 88mm, un autre de 77mm, et 2 mortiers de 80mm).
Afin de faciliter le débarquement de la seond vague d'assaut, la tâche doit impérativement être terminer avant midi. La seconde partie de la mission consiste à nettoyer ces positions puis les laisser à l'infanterie britannique d'en finir avec la défense allemande, dans la même journée,direction sud-sud-est, avec le reste de la brigade, une distance de 12 km en profondeur. Le but est de faire la jonction avec la 6ème airborne ( parachutiste anglais), lâché dans la nuit du 5 au 6 et chargée de s'emparer de fameux Pegasus Bridge.