Le 31 janvier 1945, à 10h45, le soldat Eddie SLOVIK de l'armée des Etats -Unis d'Amériques, numéro de matricule 36896415, appartenant à la compagnie G, du 109ième régiment d'infanterie ( 28th INFANTRY DIVISION ) est fusilié par un peleton d'éxécution composé de douze hommes appartenant à son unité.
La scène se déroule en France, dans le jardin d'une petite maison située au 86 de la rue du général Dourgeois à Sainte-Marie-aux-Mines.
Eddie SLOVIK , alors âgé de 24 ans, fut exécuté pour désertion devant l'ennemi pendant une opération conduite en 1944. L'ordre d'exécution fut signé de la main du général " IKE " Eisenhower.
Sur de millers de GI's engagés en Europe et ayant déserté pendant la seconde guerre mondiale, on estime qu'environ trois mille furent jugés par un tribunal militaire. Une centaine d'entre eux fut condamnée à mort mais seul SLOVIKfut effectivement fusillé, pour l'exemple. Il fut et restera jusqu'à la guerre du Vietnam, le seul citoyen américain appelé sous les drapeaux à avoir été exécuté pour désertion depuis la guerre de sucession.
Son commandant, le colonel James RUDDER, écrira quelques heures après la mort de SLOVIK:
<< Le soldat qui ne veut se battre et mourir pour le pays, celui-là n'a aucunement sa place dans mon unité. En conséquence, j'estime qu'il n'a pas le droit de vivre >>.
Fils d'un immigré polonais, SLOVIK laissa derrière lui une veuve qui décéda en 1979 dans le Michigan. Ce n'est qu'en 1987 que le gouvernement fédéral américain décida de faire rapatrier aux Etat-Unis d'Amériques les restes de la dépouille mortelle de SLOVIK, afin qu'il soit inhumé auprès de son épouse, au cimetière de Woodmere à Détroit.